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L'éducation du citoyen internaute

Par EducTice Informations - Dernière modification 18/05/2010 15:55

Les dossiers de l'ingénierie éducative - N° 59, CNDP, oct. 2007

Alors qu'Internet se banalise, son intégration dans l'enseignement suscite parfois des craintes, de nature opposée :
– les uns redoutent les blogs et les comportements addictifs des élèves ; ils souhaitent jouer la carte de la protection ;
– les autres craignent que la dimension éducative du Net soit confiée au périscolaire ; ils parlent plutôt apprentissage critique, imprégnation de la culture web, formation.
Considérant que l'éducation du citoyen internaute ne se réduit pas à l'éducation à Internet et que ce dernier peut être un levain de démocratie dans l'école et dans la société, Les Dossiers... se proposent de donner quelques outils aux enseignants :
– pour entrer aussi bien dans le B2i que dans le Web 2.0, pour maîtriser l'espace à la fois public et privé du en-ligne, pour s'initier aux pratiques collaboratives ;
– pour aider les élèves à connaître leurs droits et devoirs concernant la copie, les droits d'auteurs, les droits sur les images, à distinguer la nétiquette de la loi, à conquérir leur cybercitoyenneté ;
– pour ancrer ces questions dans les disciplines et les activités transversales.

Éditorial : « How r u ? »

Tout le monde a son avis sur l’École, tout le monde a son avis sur Internet : les élèves se droguent à coups de MSN et de Skyblog ; ils doivent être protégés du Web par des logiciels aux mailles serrées, surtout lorsqu’ils surfent dans l’enceinte de l’établissement ; ils devraient respecter la netiquette, les chartes informatiques, les us et coutumes de la publication, le droit à la propriété et la loi Davdsi.

Il pourrait évidemment se faire que l’addiction n’en soit pas une, que la censure existe pour être contournée et que le respect des règles et de la loi résulte d’abord d’une éducation dispensée sur des années lorsqu’il s’agit d’un domaine aussi complexe.

Question, malheureusement actuelle : à quoi servirait de parler B2i si l’école acceptait d’externaliser les séances d’initiation à la cybercitoyenneté, et paradoxalement jusque dans l’établissement, en se défaussant auprès d’officines spécialisées, au lieu d’intégrer cette initiation dans son enseignement ? Notre « Tribune libre » raconte.

Ce Dossier… prend, avec d’autres, le parti d’insister sur le triptyque imprégnation de la culture web- apprentissage critique-formation. Il considère que l’éducation du citoyen internaute ne se réduit pas à l’éducation à Internet et que ce dernier peut être un levain de démocratie dans l’école et dans la société.

Ce qui l’amène à répondre à une autre question : par quels détours le « gouvernement » du Web et le bouillonnement du Web 2.0 exercent-ils leurs effets sur la réalité des pratiques collaboratives scolaires, alors que les vitesses d’évolution des uns et de l’autre n’ont rien de commun ?

Les réponses, forcément décalées, résident dans les récits de classe qui ne donnent pas seulement du sens aux items du B2i (dans le primaire : conférence de rédaction hebdomadaire d’une demi-heure, prise en charge des textes des petits par les grands, devoir d’affronter le droit de réponse ; dans le secondaire : chasse aux rumeurs sur le Web servant d’introduction à l’étude du genre fantastique, par exemple).

Ou dans les actions lancées par les académies qui varient selon la situation de chaque établissement (de l’intérêt de remplir incomplètement un questionnaire sur le Web ; des raisons d’écrire, dans l’abhorré langage SMS, « How r u ? » au cybercafé des langues ; de la nécessité de tâtonner entre règlement intérieur et charte informatique en gestation…).

Internet bouleverse l’École et au-delà. Simple cliché ? La rubrique « Un point d’actu » le dément directement dans ce numéro. Son titre en donne la raison : « Philosophie et TICE ».

 


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