Protocole de l’expérience visant à mettre en évidence des propriétés fonctionnelles de la VWFA
d'après Cohen et al, 2002.
Hypothèse et conséquences vérifiables :
Le rôle de la VWFA ne dépend pas uniquement d’un stimulus visuel mais est langage dépendant.
Qui ?
- 7 sujets de 20 à 30 ans (hommes et femmes)
- Niveau d’étude supérieur
- Ne présentant ni pathologie neurologique, ni pathologie psychiatrique, ne faisant pas usage de drogues
Quel test ?
- Le stimulus utilisé correspond à une image soit :
· de mots parmi 168 mots usuels
· de chaînes de consonnes sans signification et imprononçable
· d’échiquier (carreaux noirs et blancs)
- Le sujet fixe un point central sans bouger les yeux
- les stimuli défilent selon de rythme : 550 ms sans rien, 200 ms d’apparition
- Les stimuli défilent par famille (les mots, puis les chaînes de consonnes…)
- On demande au cobaye de prêter la même attention à chacun des stimuli
Comment sont enregistrés les résultats ?
Les cobayes sont sous IRM, cette technique permet de visualiser les modifications de la circulation sanguine dans la zone VWFA et dans les autres aires cérébrales.
Plus une zone est active, plus le sang y circule.
Résultat :
Une nette augmentation de la circulation sanguine dans la VWFA est mise en évidence par cette expérience. Une augmentation dans les zones motrices est également observée, interprétée comme l’effort réalisé pour ne pas cligner des yeux et garder le regard fixe. Dans une expérience très similaire, cette consigne ne sera pas reproduite et les stimuli seront présentés de manière aléatoire et non plus par famille.
Cohen, L. Lehiricy, S. Chochon, F. Lemer, C. Rivaud, S. Dehaene, S. (2002) Language specific tuning of the cortex ? Functional properties of the visual word form area. Brain, 2002, Oxford University Press, Vol. 125, pages 1054-1069