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Révoltes et révolutions en Afrique du Nord et au Moyen-Orient : Tunisie, Egypte, Libye...

by Jérôme Staub last modified 2011-04-12 07:47

révoltes

Depuis le mois de décembre 2010, plusieurs pays aux régimes politiques autoritaires, ont connu (et connaissent encore) d'importants bouleversements politiques. En effet, la population de ces pays se révolte en de nombreux lieux contre les régimes en place. Si la situation en Tunisie et en Égypte a permis la chute des présidents Ben Ali et Moubarak, la situation en Libye reste  délicate : Khadafi, à la tête du pays depuis plus de 40 ans, s'oppose militairement aux rebelles ; ces derniers reçoivent l'appui d'une coalition internationale.

Des manifestations ont permis de faire évoluer certains régimes comme au Maroc. A contrario, les révoltes ont été durement réprimées en Syrie ou au Yémen.

Vues générales 

  • La réflexion de géographes sur ces mouvements politiques sur le site Rumor.
  • Un Web-dossiers d'Arte sur la Méditerranée en ébullition.
  • Une carte dynamique du OCHA (United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs) met en avant les régions à risques et vulnérables en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.
  • Un article du site America.gov qui reprend toutes les interventions américaines dans les différents conflits en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.
  • Une carte interactive du site de RFI sur les révoltes du monde arabe et ses raisons.
  • Une carte animée sur le site de Libération présentant les régimes autoritaires qui peuvent basculer avec la présentation des principaux dirigeants politiques et une mise en relation avec des données de l'IDH.
  • Le site du Washington Post propose une chronologie cartographiée des différents événements en Afrique du Nord et au Moyen Orient.
  • John Caelan, du site Internet The Swamp Post, a réalisé une cartographie évolutive des mouvements de contestation du 18 décembre 2010 au 7 mars 2011.
  • La société de cartographie ESRI propose une cartographie globale des révolutions au Moyen-Orient.
  • Le site d'information Rue 89 géolocalise tous ses articles sur les révoltes en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.
  • Le site du Monde propose une cartographie des mouvements de révoltes, accompagnée d'une chronologie des événements.
  • Le site Worldprotest.com propose, comme son nom l'indique, un planisphère des différentes révoltes dans le monde, avec des liens ciblés vers des articles de journaux américains.

 

En Tunisie

 tunisie

Situation

La Révolution tunisienne de 2010-2011, parfois appelée en Occident « Révolution de jasmin » est une suite de manifestations insurrectionnelles survenues en Tunisie en décembre 2010 et janvier 2011 et ayant abouti au départ du président de la République, Zine el-Abidine Ben Ali, au pouvoir depuis 1987. Pour les Tunisiens, le terme « Révolution de jasmin » faisant référence à la prise de pouvoir de Ben Ali, ils préfèrent eux-mêmes le nom de « Révolution pour la dignité »

Parties de la ville de Sidi Bouzid, d'où le nom original de « révolte de Sidi Bouzid » ou d'« intifada de Sidi Bouzid », ces manifestations sont menées en protestation contre le chômage qui touche une forte proportion de la jeunesse, plus particulièrement les jeunes diplômés, la corruption et la répression policière. Elles débutent le 17 décembre 2010, après l'immolation par le feu d'un jeune vendeur ambulant de fruits et légumes à Sidi Bouzid, Mohamed Bouazizi, dont la marchandise avait été confisquée par les autorités.

Quatre semaines de manifestations continues, s'étendant à tout le pays malgré la répression, provoquent la fuite de Ben Ali vers l'Arabie saoudite le 14 janvier 2011. Le Conseil constitutionnel désigne le président de la Chambre des députés, Fouad Mebazaa, comme président de la République par intérim en vertu de l'article 57 de la constitution. Cette désignation et la constitution d'un nouveau gouvernement dirigé par le Premier ministre sortant Mohamed Ghannouchi ne mettent pas fin à la crise ; le contrôle de huit ministères par le Rassemblement constitutionnel démocratique (parti de Ben Ali) est contesté par l'opposition et des manifestations.

Le 27 janvier 2011, sous la pression populaire et syndicale, un nouveau gouvernement, sans les caciques de l'ancien régime, est formé par le Premier ministre Ghannouchi, maintenu en fonction. Alors que les manifestations et les violences continuent à partir de cette date, le peuple tunisien faisant pression pour que le changement politique et social soit le plus complet possible et que les institutions du régime benaliste soient supprimées ou épurées, le Premier ministre Ghannouchi annonce sa démission le 27 février 2011.

 

Cartographie

  • Le site de la chaine d'information Al Jazeera propose une carte des événements en Tunisie, en présentant la chronologie des événements.
  • Sur le site de Libération, une article sur Tunisie, la cyber-révolte, accompagnée d'une carte qui est payant maintenant.

 

En Égypte

 egypte

Situation

La révolution égyptienne de 2011 est une série d'événements (manifestations, grèves, occupation de l'espace public, destruction de bâtiments et symboles du pouvoir, affrontements avec les forces de l'ordre) ayant abouti à la démission du président Hosni Moubarak.

Ces événements se sont déroulés en Égypte, principalement au Caire et dans les grandes villes du pays, du 25 janvier 2011 au 11 février 2011. Tout comme la révolution tunisienne, la révolution égyptienne s'est déclenchée en réponse aux abus des forces de police égyptiennes, à la corruption, mais aussi à l'état d'urgence permanent et à ses procédures expéditives. Le chômage, le manque de logements, l'augmentation des prix des biens de première nécessité et le manque de liberté d'expression sont également des causes importantes des manifestations. L'objectif principal des manifestants est d'obtenir un changement de régime, qui passerait par la démission du président égyptien Hosni Moubarak, au pouvoir depuis le 14 octobre 1981, et une répartition plus juste des richesses. Réunissant des manifestants de divers milieux socio-économiques, c'est la plus grande protestation populaire qu'ait connue l'Égypte depuis 1977. Le mouvement aboutit le 11 février 2011 au transfert du pouvoir à l'armée tandis que le président Moubarak se retire dans sa résidence de Charm el-Cheikh.

Alors que la transition politique semble se mettre en place, les mouvements sociaux prennent le relais de la contestation politique, à la fois sur le mode de la contestation de hiérarchies corrompues et de revendications sociales : conditions de travail, salaires, protection sociale.

Cartographie

  • Le site du New-York Times propose une cartographie interactive des événements au Caire, jour après jour.
  • Le site de la chaine d'information Al Jazeera met en ligne deux cartes des protestations : l'une pour l’Égypte , l'autre centrée sur Le Caire.
  • Des messages de solidarité envers le peuple égyptien sont cartographiés sur le site Yalla Egypt.
  • Le site Fausse Piste propose une série de liens sur la cartographie des évènements égyptiens.
  • Le site Google Crisis Response propose différents liens vers des cartes, des vidéos et images de la révolte en Égypte.
  • La rubrique “The Big Picture” du  site Boston.com propose une série de quarante photographies des évènements.

 

En Libye

 libye

Situation

La révolte libyenne est un mouvement de contestation populaire, avec des revendications sociales et politiques, qui a débuté le 15 février 2011 en Libye. Il s'inscrit dans un contexte de protestations dans les pays arabes.

Comme lors des révolutions tunisienne et égyptienne, les manifestants demandent plus de libertés et de démocratie, un meilleur respect des droits de l'Homme, une meilleure répartition des richesses ainsi que l'arrêt de la corruption au sein de l'État et de ses institutions. Le « Guide de la Révolution » libyen, Mouammar Kadhafi, est le plus ancien dirigeant arabe toujours en fonction : il est à la tête de la Libye depuis 41 ans.

Les principaux mouvements ont d'abord eu lieu dans des villes de l'Est du pays : à El Beïda, Derna et surtout Benghazi ainsi que dans diverses autres localités dans une moindre mesure. Les protestations se sont développées puis étendues dans pratiquement toutes les grandes villes du pays et à Tripoli, la capitale. Plusieurs intellectuels qui s'étaient rangés aux côtés des manifestants ont été arrêtés et pour la plupart jugés. De hauts dignitaires religieux ont ensuite appelé à la fin du régime.

La répression des opposants prend un tour sanglant à partir du 16 février, le pouvoir utilisant des milices, des mercenaires et les comités révolutionnaires pour réprimer les manifestants. Les manifestations se muent alors en révolte armée, et le régime de Kadhafi est peu à peu abandonné par ses cadres : diplomates et ministres notamment. Certaines unités de l’armée se rallient aussi aux insurgés, comme une des sept brigades d’élite de l’armée, basée à Benghazi.

Les oppositions se font de plus en plus violentes au cours du mois de mars. Une coalition regroupant la France, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, la Belgique, la Norvège, le Danemark, les Pays-Bas, le Qatar et le Canada, déclenchent des frappes aériennes contre le régime de Khalife, à partir du 19 mars.

Cartographie

  


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