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Géographie des réseaux sociaux : approches cartographiques

by Jérôme Staub last modified 2010-11-14 09:29

Retour à la lettre d'information n°8

outils-web_2.0

“Au niveau mondial, les internautes passent plus de temps sur les réseaux sociaux, de type Facebook ou LinkedIn, que sur leurs e-mails. Sur les marchés émergents, comme l’Amérique Latine, le Moyen-Orient et la Chine, le temps moyen hebdomadaire passé sur les réseaux sociaux est de plus de 5 heures, contre 4 heures passées à l’envoi et la réception d’emails. Les plus gros utilisateurs de réseaux sociaux sont la Malaisie (9 heures par semaine), la Russie ( plus de 8 heures) et la Turquie (près de 8 heures)”. Ces exemples tirés de la dernière enquête de TNS Sofres sur les activités, comportements et attitudes des internautes en France et dans le monde, publiée le 12 octobre 2010, montrent à quel point les réseaux sociaux sont implantés dans le paysage de l’Internet. Centrés autour du relationnel entre internautes, au travers de créations de contenus et d’interactions virtuelles, ils sont devenus déterminants dans la compréhension du Web d’aujourd’hui. Ils profitent de la convergence de trois phénomènes :  l’engouement indéniable mais à nuancer pour le réseautage dans les pratiques internet, l’impact de plus en plus grand de la géolocalisation dans les modèles économiques des réseaux sociaux et enfin l’émergence des applications géolocalisées pour la téléphonie mobile.
Avec l’apparition de Facebook puis Twitter, deux des plus importants services de micro-blogging, la part des médias sociaux déjà grande a explosé : fondé en 2004 par Mark Zuckerberg, Facebook regroupe en juillet 2010, 500 millions d’utilisateurs dans le monde. Twitter, troisième plate-forme de microblogging, derrière Facebook et Windows Live Profiles, a dépassé les 100 millions d’abonnés en avril 2010. Pourtant, si la place des médias sociaux est de plus en plus forte, elle semble rester une activité mineure de l’Internet comme peut le montrer cette enquête récente proposée sur le site Morsouin.org (mesures et analyses des usages numériques).
Parallèlement à cet essor, la géolocalisation est devenue un enjeu majeur des sociétés numériques. Rien d’étonnant à ce que des services de géolocalisation se soient greffés aux principaux réseaux sociaux en ligne : proposée pour les développeurs en aout 2009, la fonction localisation de Twitter est intégrée à l’ensemble des comptes en juin 2010 (Twitter places). De même, Facebook a lancé fin août 2010 son application de localisation au nom très explicite Facebook Places, venant ainsi concurrencer de nombreuses applications mobiles comme Foursquare. Cette application suscite déjà la polémique. Cette course à la géolocalisation démontre qu’elle est devenue, plus qu’un enjeu, un véritable marché.
Enfin, le développement de l’intégration des GPS dans les téléphones mobiles a permis une importante diffusion des applications géolocalisées. Le partage même de sa position devient une forme de réseau social. Ces “néo géo-réseaux” (expression issue de l’article de Geoinweb) connaissent un forte croissance, à l’image de la société Foursquare qui revendique pas moins de 4 millions d’utilisateurs. Aujourd’hui, “les mobinautes passent en moyenne un peu plus de 3 heures sur les réseaux sociaux contre seulement un peu plus de 2 heures sur les e-mails” (extrait de l’enquête de TNS Sofres sur les activités, comportements et attitudes des internautes en France et dans le monde). Ce qui est l’exact contraire des pratiques depuis un ordinateur...
Ces nouveaux outils facilitent la création de cartes des usages et des usagers de réseaux sociaux sur Internet. Ces représentations cartographiques sont multiples, combinant planisphères “traditionnels”, cartes imaginaires ou imitations topographiques. Elle interrogent sur la manière de représenter les différentes facettes des réseaux sociaux.

 

I. Cartographier les services de réseaux sociaux


A. Pourquoi cartographier les réseaux sociaux ?

Si l’on procède à une recherche d'images sur Google avec l'expression:  “cartographie des réseaux sociaux”, on découvre des représentations extrêmement nombreuses et variées. De la carte devenue plan ou organigramme de pensée, au planisphère des plates-formes de ces services, en passant par les cartes dynamiques ou les réalisations en nfographie, les formes sont foisonnantes. Comment expliquer ce besoin de représenter ces réseaux sociaux ?
Si l’on suit la réflexion de Laurent Dupin dans son article Pourquoi cartographier les réseaux sociaux ?, " c’est un réflexe bien humain. Face à un phénomène qu’on nous présente comme massif, exponentiel, furieux… on ne peut que vouloir y voir plus clair, déblayer le terrain. D’où les tentatives de listings et de cartographies des réseaux sociaux en ligne, qui se succèdent ". Il semble émerger  un désir de cartographie de ces réseaux pour en quelque sorte, faire un bilan, un état des lieux à un instantT du développement du phénomène . Comme si quantifier les utilisateurs ne suffisaient plus, il fallait leur adjoindre une représentation géographique de ces données pour “se rendre compte” de l’immensité.  Du coup, l’absence de représentation  de cartographie quantitative (ou autre) semble poser problème à partir du moment où ces services d’échanges informels deviennent incontournables. Ils sont presque invisibles, impalpables du fait de leurs usages quotidiens, naturels. La carte rassure, elle rend compte, elle intellectualise un phénomène qui ne semble n’avoir aucune frontière...

Mais dernière cette volonté de se repérer, de se situer, se cache  une volonté économique de “marquer son territoire”, de se faire connaître, bref accroître son e-réputation. Dans un sens, la cartographie reste un enjeu de notoriété, de pouvoir, de référencement. Cette analyse s’applique aussi aux cartographies des “géo-réseaux” qui ne sont que l’aboutissement de ces  services, montrant par le nombre de personnes localisées, leur importance respective les uns par rapport au autre, la supériorité de l’un par rapport à l’autre. La carte joue toujours son rôle scientifique, de référence définitive dont on ne remet pas forcément en cause les orientations, d’autant plus que la démarche est complexe et qu’elle s’appuie sur un nombre très important de données. Elle devient juge et instrument de la popularité des services.
Ainsi, les cartographies les réseaux sociaux pourraient se servir des documents d’analyse scientifique de ces différents services, mais le caractère éphémère, volatile de telles données rend la réflexion rigoureuse difficile. Ces représentations, comme toute carte, restent tributaires des sources de données qui, dans le cas des réseaux sociaux, évoluent de manière exponentielle et à grande vitesse.
 

B. Cartographie des services de réseaux sociaux en fonction des plates-formes

Cartographier les réseaux sociaux est avant tout une démarche économique et financière à l’échelle mondiale. Dans un premier temps, les réseaux sociaux ont donc été représentés selon l’usage des services proposés par les entreprises les mettant en ligne.  Le choix du planisphère paraît alors le plus pertinent. En fonction des parts de marchés, il ne représente que  les services les plus influents. C’est une démarche globale qui n’a pour autre but que de souligner l’importance de plus en plus grande des plates-formes à visée globalisante. Leurs études montrent l'évolution historique de ces services, leurs montées en puissance ; dans le même temps, elles permettent de mettre en avant des invariants, derrière le caractère éphémère de ces données.

1. Planisphères des médias sociaux (2007-2010)

Plusieurs planisphères permettent de visualiser le développement des réseaux sociaux. Ils montrent aussi l’évolution des données statistiques et de la manière de les représenter.

Planisphère des médias sociaux en 2007

 resaux2007

 Source: Le Monde

Ce planisphère offre une entrée principale : le service le plus utilisé en fonction des pays où les données sont disponibles. De nombreux Etats sont absents. Cette répartition par pays justifie les diagrammes proposés à une autre échelle, celui des “continents” (Asie-Pacifique ? Afrique-Proche-Orient ?). On s'interroge : les données des diagrammes sont-ils ceux des pays représentés ou viennent-ils d’autres sources globales ? Dans ce dernier cas, pourquoi ne pas les avoirs représentés ? Ces questions montrent à quel point la question des données est cruciale et délicate. On notera cependant la représentativité des pays américains, loin devant les statistiques européenne et asiatique.

Planisphère des médias sociaux 2008

resaux2008

Source : Oxyweb , via le blog MediaSociaux.com

Pour l’année 2008, la couverture planétaire des médias sociaux est beaucoup plus importante, montrant ainsi l’ampleur du phénomène. Facebook devient l’un des leaders majeurs, notamment en Afrique, alors que Myspace se maintient aux Etats-Unis ; Twitter commence à émerger alors. Cette carte, comme la précédente, ne donne que le service dominant par pays.

 Planisphère des médias sociaux  2009

reseaux2009

Source: Globla Web Index (cette carte n'est plus disponible sur le site mais sur Flickr; cette carte est désormais disponible en mode interactif à cette adresse)

On découvre un autre moyen de représenter l’importance des médias sociaux. Ici, les cartographes ont pris le pari de ne présenter que les principaux pays et leurs usages sociaux du net. Cinq pratiques sont prises en compte : les posteurs de photos, les posteurs de vidéos, ceux qui possèdent un profil social, les bloggeurs, les micro-bloggeurs.  Ces activités sont représentées par un symbole et une couleur autour d’un anneau permettant à la fois de visualiser l’importance de chaque activité et de les comparer les unes par rapport aux autres. On a ainsi un éventail plus large des activités sociales du Net et de l’importance du micro-blogging. Et l’on constate que cette dernière est loin d’être l’activité sociale dominante sur le Web...en 2009.

Planisphère des médias sociaux 2010 (juin 2010)

 reseaux2010

Source: blog de Claudio Vaccaro, Vincos.it; à noter que l'auteur propose également une carte similaire daté de décembre 2009, permettant de montrer des évolutions sur une période de six mois)

Ce planisphère reprend la démarche déjà évoquée de représenter le service dominant par pays à l’aide d’aplats de couleurs. On peut ainsi noter la très forte implantation de Facebook en Europe occidentale, sur le continent américain (à l’exception notable du Brésil)  et en Australie. Seules l’Asie centrale et septentrionale offrent une plus grande diversité.

Par rapport à la carte de décembre 2009, on peut noter que Facebook ne cesse de gagner du terrain, puisqu'il devient majoritaire dans 131 pays contre 111 en décembre 2009.

 

2. Utiliser le service de Google “tendance de recherche”

Aujourd’hui, deux systèmes permettent d’accéder à l’information : les moteurs de recherche et les réseaux sociaux. L’outil de Google “tendance de recherche” offre notamment la possibilité de cartographier l’importance d'un mot clé tapé dans le moteur de recherche le plus utilisé dans le monde.
Cette représentation cartographique diffère des précédentes : sa source d’information est  le seul moteur de recherche Google ; elle ne montre pas les parts de marché des opérateurs en réseau social mais la notoriété, la réputation  “made in Google” de ces derniers . Elle reflète davantage l'intérêt “médiatique” porté par les internautes.
Le critère temporel est ici discriminant : il est possible de visualiser l’importance d’un terme selon un périodicité spécifique (depuis 2004, les 7, 30 ou 90  derniers jours, les 12 derniers mois, par année : 2004, 2005...), qui peut être définie par l’utilisateur (lien “période spécifique”). La carte devient  dynamique grâce à une ligne de temps interactive (il faut activer “voir l’évolution au fil du temps”).
C’est la démarche de Pingdom dans un article d’août 2008. Si l’on ne prend que l’exemple de Twitter, on observe une forte augmentation des volumes de recherches à partir de janvier-avril 2008.

 

tendances1

Pour Facebook, cette forte augmentation est quasi contemporaine de celle de Twitter; en définitive, l’explosion des volumes de recherche s’est faite en même temps, malgré l’antériorité du premier réseau.

tendances2

On peut donc observer un développement parallèle et significatif de ces deux services, correspondant à l’engouement  des internautes pour les réseaux sociaux.  Ces derniers se sont tournés vers les opérateurs qui leur permettent de tisser des liens avec le plus grand nombre.
Ce n’est pas le cas par exemple de Myspace, qui a connu cette même augmentation, plus tôt (fin 2005, début 2006). Le ralentissement des recherches sur Myspace correspond au décollage de Facebook et Twitter.

tendances3

Bien entendu, on peut largement approfondir ce début d’analyse en croisant les différentes échelles, les différents services, les mots-clés liés...Le service de Google offre également des approches par diagrammes, selon plusieurs critères.

3. A l’échelle d’un service, le cas Facebook

Le site CheckFacebook constitue un ensemble de données sur les utilisateurs de ce service.

checkfacebook3

Deux planisphères sont proposés : le premier détermine grâce à des aplats de couleurs le nombre d’inscrits à Facebook par pays. En se déplaçant sur l’un d’entre eux, on peut voir apparaître le nombre d’inscrits.

checkfacebook1

Le second propose une vision du pourcentage de personnes connectées en temps réel à Facebook. En sélectionnant un pays on peut découvrir le pourcentage spécifique de connectés.

checkfacebook2

Ces planisphères sont mis en relation avec un ensemble de statistiques concernant chaque État. En cliquant sur l’un d’entre eux, sur le planisphère, on découvre à droite le rapport homme/femme et la répartition de l’usage de Facebook par tranche d’âge. Le site se complète par deux tableaux concernant les dix états ayant le plus grand nombre d’utilisateurs de Facebook et les dix états ayant enregistré le plus de connexions à ce service sur une semaine. Un  moteur de recherche sur les nouveautés concernant ce service vient s'ajouter à  la page web.
Pour compléter ces données sur Facebook, cette vidéo présente un projet original qui permet de suivre l’intensité des échanges sur ce réseau en temps réel et de manière dynamique dans un globe virtuel.

videofacebook


B. Les pays imaginaires des réseaux sociaux

La diversité des approches quantitatives empêchent ici de déterminer un modèle cartographique dont on pourrait extraire des éléments de comparaison chaque année (hormis l’outil “tendances de recherche” qui ne présente qu’une  facette des réseaux sociaux).
Devant ces difficultés à trouver une vue d’ensemble des réseaux sociaux, certains infographistes et cartographes ont décidé de réaliser des planisphères imaginaires où les différents services seraient représentés symboliquement par des Etats. Par ce biais, les réseaux sociaux entrent dans la sphère géopolitique. Deux exemples sont proposés, à des échelles différentes :

 

1. A l’échelle planétaire, The 2010 Social Networking Map

imaginaire2010

Cette infographie créée par Flowtown est en fait une mise à jour de la création de Xkcd qui proposait déjà ce type de création en 2007 :

imaginaire2

 

Ces deux créations partent du principe qu’un continent ou un état représente un réseau social, comme si celui-ci avait une manifestation spatiale, clairement visible et donc pouvant être cartographier. Le style rappelle celui d’une carte ancienne, d’explorateur. L’infographie de Flowtown pousse le détail en proposant une échelle où la grandeur des États est fonction du nombre de ses “habitants”, une sorte de projection démographique ; elle indique aussi le nombre d’habitants des principaux États (la carte de 2007 indique juste que la taille des États est proportionnelle aux estimations du nombre d’adhérents aux différents services).

il est possible d’analyser les évolutions entre les différents services. Ainsi en 2007, le pays le plus grand n’est autre que MySpace ;  en 2010, Facebook est devenu le leader. On peut remarquer que les pays et les continents se sont multipliés sur la carte de 2010, que certains services semblent éloignés du continent, montrant leur importance dans un pays réel en particulier;. C'est notamment le cas de Linkedin, implanté principalement aux États Unis.

Ces représentations comportent de très nombreuses touches d’humour,  à noter l’“Empire Google” éloigné des rivages des réseaux sociaux, le “YouTube triangle of viral vidéos” rappelle étrangement le triangle des Bermudes ou encore la “mer des données personnelles” qui semblent  disparaître dans les profondeurs, au large des côtes de Facebook...

 

2. A l’échelle d’un “continent”: le cas de la "république de Facebook"

 

Le site Visualeconomics propose une cartographie imaginaire de Facebook un peu particulière. Elle ne met pas en avant le nombre d’utilisateurs du service mais part du principe que “la meilleure manière de le représenter serait de s’inspirer des applications employées par ses utilisateurs, des pages fan les plus populaires, et d’autres données d’utilisation du réseau social.” 

Les régions proposées sont donc fonction de l’importance de l’utilisation des applications et des pages-fan de Facebook. La principale application utilisée est donc Zynga (plate-forme de jeux en ligne pour réseau social); la page-fan la plus consultée, celle de Michael Jackson, juste devant celle de Barack Obama...

republicFB

 

C. Fonctions dérivées, le “check-in”: cartographie des “géo-réseaux”


Certaines applications mobiles  proposent en guise de communication de partager sa localisation avec le reste de ses abonnés ou de son groupe (geste de “check-in”). Les services de cartographie en ligne proposant la localisation des abonnées aux différents services se multiplient. Un premier exemple : Checkin Mania présente, via une API de Google Maps, la position des adhérents à différents services de géo-réseaux sociaux : Foursquare, Gowalla, Brightkite et..Twitter (qui grâce à son outil de géolocalisation entre dans cette catégorie.)

checkmania1

Un second exemple à l’échelle planétaire : Real-time map of foursquare check-ins permet comme son nom l’indique de visualiser à l’échelle de la planète les utilisateurs du géo-réseau Foursquare qui partage leur localisation sur Twitter. Ce dispositif est intéressant pour plusieurs raisons : il permet d’appréhender l’ampleur d’un phénomène à l’échelle mondiale ; les dalles utilisées sont celles de Google Maps, il est toujours possible de centrer ses recherches sur un continent, un pays... Il montre également la complexité grandissante de ces services qui s’imbriquent les uns dans les autres, à la manière de poupées russes. Ici, ne sont présentés que les utilisateurs de Foursquare qui partagent leur localisation sur Twitter. Le réseau social “général” devient le support de diffusion d’une partie des utilisateurs d'un géo-réseau.

checkmania2

La pérennité de tels services est aussi une source de stabilité financière pour les plates-formes hébergeant les réseaux sociaux. Néanmoins, l’utilisation de ces applications restent encore marginales, notamment aux États-Unis (voir Les services LBS encore très peu utilisés).

D. Des changements dans l’usage cartographique, devenu élément d’analyse des réseaux sociaux et de sa renommée.

A côté des parts de marchés mondiaux des réseaux sociaux, se développent les réseaux personnels composante essentielle de sa propre identité numérique. L’intérêt premier de ces représentations est la question de la notoriété et la e-réputation. Plusieurs outils permettent la mise en place de tels documents. La plupart s’apparente plus à des cartes mentales où l‘importance de ses relations est soulignée par l’épaisseur des liens.

 

1. Mentionmap : cartographie de son réseau d’abonnés sous Twitter

Cette application en ligne permet à partir du nom d’un compte Twitter non sécurisé de construire  de manière dynamique une carte mentale d’un réseau de relations. Chaque compte associé peut être déplacé afin de mieux entrer dans la complexité de l’organigramme. Les hashtags les plus importants sont également visibles:

mentionmap

 

2. Touchgraph : outil cartographique de l’influence des mots du web... et de Facebook

Touchgraph est également une application en ligne qui  permet de visualiser les connexions entre différentes sources du web. Pour se faire, il suffit d’entrer dans la barre de recherche le nom ou le mot clé recherché  et de cliquer sur « graph it ». On obtient ainsi un ensemble de données cartographiées. Basée sur le moteur Java, la recherche aboutit à un nouvelle page où apparaît non seulement la cartographie du mot mais aussi un ensemble d’outils pour approfondir la recherche grâce à des filtres ou bien l’étendre. 

touchgraph1

Parallèlement à ce véritable moteur de recherche cartographique, il existe une version développée pour Facebook. Après la connexion à son compte, on peut découvrir la carte de ses relations. L’outil est puissant et adapté aux recherche sur ce réseau social : on peut espacer les liens pour mieux en observer leur complexité, ne sélectionner que certains profils et voir les relations qu’ils peuvent avoir entre eux (y compris de manière graphique grâce à l’outil sélection de zone), le tout peut être exporter facilement.

touchgraph2

A noter qu’un outil semblable a été développé pour les recherches à partir de Google.

II. Les multiples représentations cartographiques d’un réseau social : le cas de Twitter

Pourquoi choisir Twitter comme étude de cas ? C’est un service en ligne beaucoup plus ouvert que Facebook qui, lui, nécessite dès la page d’acceuil une identification. Cela en fait un réseau plus complexe à analyser et à représenter.

 

A. Twitter, c’est quoi, comment ça marche, à quoi cela sert ?

twitter_logo 1. Présentation du service

Reprise du paragraphe élaboré pour la revue de Tweets de la veille géomatique.


Twitter est un service de microblogage permettant aux utilisateurs de bloguer grâce à des messages courts (140 caractères  maximum, soit une ou deux phrases). Outre cette concision imposée, la principale différence entre Twitter et un blog traditionnel réside dans le fait que Twitter n’invite pas les lecteurs à commenter les messages postés. Cet outil  permet donc de nombreux échanges entre individus ; c'est aussi devenu  un véritable outil de veille et de référencement de sites ou d'articles à découvrir.
Comment cela fonctionne-t-il ? Quand on se connecte sur Twitter en tant que membre inscrit, on voit les tweets postés par ses propres abonnements, les personnes que l'on a choisies de « suivre ». À l'opposé, une personne ne souhaitant pas rendre trop publics ses messages peut choisir de les rendre privés, visibles uniquement après validation d'une demande d'ajout à la liste des abonnés. Quelques éléments de syntaxe à connaître pour utiliser Twitter :  un nom précédé d'arrobase « @ » est un lien vers le compte Twitter de l'utilisateur de ce nom ; un mot précédé de dièse « # » est un « hashtag ». C'est un sujet attribué au message. Twitter peut afficher tous les tweets comportant un hashtag précis, et établit un classement des hashtags à la mode ; la fonction RT signifie retweet : on fait suivre un message que l'on trouve intéressant aux autres abonnés de son compte. Deux nouvelles fonctions ont été ajoutées fin 2009 : la constitution de listes ; un utilisateur peut établir une liste parmi ses abonnements. Il est possible de suivre une liste établie par un autre utilisateur. Le retweet plus explicite : il est possible de « retweeter » un message en l'affichant à ses abonnés tel qu'on l'a vu soi-même, avec l'avatar de l'auteur d'origine. A noter que tous les tweets sont conservés dans la bibliothèque du Congrès américain.

  2. Nature multiple du service

Twitter est né en 2006 au sein de la société Odeo. Crée par Jack Dorsey, sa première levée de fonds date de 2007 où il devient une société indépendante.
A l’origine, le concept de Twitter est simple : il s’agit de décrire en 140 caractères ce que l’on est en train de faire, comme l’indique le slogan de l’époque: “What are you doing ?”. Peu à peu, Twitter est devenu un réseau social complet, alliant micro-blogging, espace de  partage de liens, tchat, surtout tourné vers les réseaux professionnels.

 3. Quels usages ?

Du fait de sa nature multiple, Twitter offre de nombreuses possibilités d’utilisation. Il ne s’agit pas là de faire un catalogue des usages de Twitter, le sujet portant sur la cartographie de Twitter. Néanmoins, certains de ces usages ont des applications cartographiques (notamment les tweets événementiels ou liés à la cartographie des urgences et/ou des catastrophes).
On peut ainsi classer ces usages allant de la sphère de l’intime vers la dimension planétaire de son réseau.
Le premier usage simple de Twitter est de discuter avec ses amis sur tous les sujets que l’on souhaite. D’un point de vue professionnel, le service offre de nombreuses possibilités : développer sa notoriété, assoir sa e-reputation (personnel ou dans le cadre de l’entreprise), trouver des informations complémentaires (Twitter devenant un outil de veille), utiliser Twitter comme outil à l’intérieur de son activité professionnelle, notamment dans le cadre éducatif ( voir les expériences menées dans ce domaine dans la bibliographie). Au delà, Twitter est devenu une véritable “réseau d’informations” offrant de nouvelles perspectives journalistiques, mais s’imposant aussi comme des moyens de communications en cas de censure (cas iranien). C’est également un outil de mise à jour en temps réel de l’information géographique lors de catastrophes naturelles comme le séisme en Haïti. Les tweets permettaient de mettre à jour directement la cartographie des accès, des zones difficilement accessibles...

B. Cartographie des tweets en direct

1. Services de cartographie en ligne

De nombreux services permettent de visualiser  les réseaux personnels ou globaux du service Twitter (voir notamment l’article de mars 2008 publié sur le site FlowingData et l’article de Google Maps Mania). Plusieurs applications permettent de visualiser les tweets de chacun en direct, en fonction de sa localisation. Des cartes peuvent être construites aussi en fonction du thème ou du hashtag concernés. Pourtant peu de services permettent une analyse cartographique probante par manque de filtres discriminants. Le site Mashable a permis de découvrir des outils de cartographie des tweets plus originaux et intéressants, notamment Trendsmap. Ce service en ligne permet de faire une recherche par mots utilisés dans des  tweets géolocalisés, en transparence ; ce qui à l’échelle d’un pays ou d’un continent devient un peu difficile à lire. La grandeur des mots est proportionnel  à l'usage du mot. On peut faire jouer les échelles pour apprécier et juger de l'importance des termes recherchés.

trendmaps

D’autres services plus originaux comme Stweet vous entrainent dans une représentation des lieux tweetés dans StreetView. Cette application ne concerne que les principales grandes villes.
Si l’on veut faire un modeste bilan de ces applications cartographiques, on peut distinguer plusieurs usages, en fonction de la recherche demandée qui oriente la carte : une recherche par utilisateur, afin de proposer son réseau  personnel  ; une recherche par mots utilisés, qui représentent la majorité des services afin de montrer l’importance de celui-ci ; une recherche par hashtag qui correspond à une recherche thématique. On met donc en avant les réflexions des utilisateurs autour d’un même terme anodin, événementiel, synthétique. C’est ce système qui a permis de synchroniser les données de tweets et la cartographie d’urgence lors des dernières catastrophes naturelles (Haïti, Chili...voir notamment les pages dédiées à ces événements sur la veille géomatique).

2. Deux exemples des usages cartographiés de tweets 2009-2010

De nombreuses initiatives ont été prises. En février 2009, le site Google earth Visualization faisait état d’une première approche de géolocalisation avec Twitter, utilisant les outils cartographiques de Google : suite aux fortes chutes de neige en Grande Bretagne, les utilisateurs de Twitter pouvaient tweeter leurs position et l’évaluation des chutes de neige ; la forme du tweet devait être  la suivante : la moitié de leur code postal (pour localiser), suivi du niveau de neige évalué de 0 à 10 et pour finir le hashtag “#uksnow W12 9/10”. On obtenait ainsi un fichier KMZ montrant ainsi l’évolution des chutes de neige.

google_uksnow 

L’exemple suivant montre l’évolution des recherches en 2010 : des chercheurs de Northeastern University et du collège d’Harvard ont tenté de cartographier les émotions positives ou négatives sur près de 300 millions de tweets américains en l’espace de  24 heures. Ils ont abouti à des cartogrammes dynamiques. La méthodologie s’appuie sur le système ANEW (Affective Norms for English Words, de l’Université de Floride), qui assigne une valeur positive ou négative aux mots. On est ici dans la démarche qui englobe tous les acteurs de l’étude : depuis les utilisateurs jusqu'à la cartographie. Ici,  ce n’est plus l’utilisateur de Twitter qui doit suivre un code précis pour que ces données entrent dans le calcul et dans la cartographie, mais bien l'algorithme global qui va interpréter et donner une valeur à un mot puis qui va traduire cette valeur sur la carte (voir l’article de Jérémy Valentin sur son site Géographie 2.0). Depuis, plusieurs sites ont repris cette idée fort ancienne de cartographier les humeurs des utilisateurs (voir l’article de Google Maps Mania, parfois en lien avec des entreprises ; la carte devenant alors  une véritable enquête de satisfaction).

tweetemotive

 

C. Analyser les usages de Twitter  en fonction des thèmes, des espaces, de l’intensité des échanges:  la Tweetography

 

A. Présentation et origine du projet : le Tweet-O-Meter

tweetometer

Le projet de Tweetographie est né de l’association de deux blogs dédiés à la géolocalisation UrbanTrick et Digital Urban et d’un développeur Steven Gray. Ce dernier a créé une application en ligne appelée “Tweet-O-Meter”. Elle permet de représenter sous forme d’un cadran de vitesse le nombre de tweets envoyés depuis seize grandes villes (New-York, Londres, Paris Munich, San Francisco, Barcelone, Tokyo, Oslo, Sydney, Toronto, Rome, Moscou, New Delhi, Shangaï, Hong Kong et Sao Paulo). Elle  collecte également la localisation des tweets lorsque cela est possible, soit depuis les applications pour ordinateurs, soit depuis les applications mobiles. La Tweetographie est la représentation cartographique de ces tweets géolocalisés.

B. Quelles formes cartographiques ?

 

tweetographzoom

 

Loin d’être une simple infographie, la tweetographie reprend des codes d’utilisation des cartes topographiques “classiques”. Ainsi le degré d’intensité des tweets est représenté sous forme de cercles concentriques, à l’image des lignes d’altitude de l’IGN ; on a donc un “relief”, fonction du nombre de tweets. Cette particularité est expliquée et mise en valeur  par les créateurs qui considèrent leurs réalisations comme de véritables paysages virtuels  où se mêlent vallées, plaines, montagnes et falaises;  paysages dans lesquels ils naviguent lorsqu’ils analysent ces cartes (voir le premier article publié sur cette thématique dans  UrbanTick)

tweetography1bis

Dans les dernières réalisations, les aplats de couleurs apparaissent (voir l’exemple de San Francisco) avec une légende s'apparentant aux dénivelés de relief (avec notamment l’usage du vert et du marron).

tweetograph2

 L’objectif, à terme, est de proposer une vision “ en relief” (ou en 3D) de ces éléments. Ces cartographies de grandes villes sont aussi disponibles de manière  dynamique grâce à l’API de Google Maps. Les zones sont donc zoomables et offrent une plus grande précision.
On peut donc analyser les pratiques de Twitter en fonction des horaires, mais aussi des quartiers des grandes villes et des thématiques développées.
Pour le moment, sont disponibles sur le site UrbanTick et sur Flickr les cartes de Paris, Londres, San Francisco, Munich, New York, Hong Kong, Beijing,Changqing. Le cas des villes chinoises, et particulièrement celui de Changqing, est intéressant dans la mesure où il montre bien la concentration dans le centre-ville qui s’oppose aux quelques “îlots” périphériques.

tweetograph3

Une première tentative d'analyse globale a été publiée sur Urbantick, quelques jours après les dernières villes soumises à l'analyse (Denver et Barcelone). On y rappelle la démarche : référencer comme données l'ensemble des tweets géolocalisés dans un rayon de 30km autour du centre urbain.  Une carte développée sous Google Maps propose ces résultats grâce à un repère sur chaque ville étudiée :

gmaps

Les premiers constats mettent en avant la difficulté de ce type de représentation que l'on doit croiser avec d'autres données : en effet, le nombre de tweets par utilisateur est fonction de nombreux paramètres, notamment le niveau de vie globale du quartier, les  revenus des habitants, la couverture wifi gratuite du quartier, etc. (sans parler du choix des indicateurs d'évaluation de ces différents critères). C'est donc avec beaucoup de prudence que l'on peut évaluer et comparer  les différentes villes sur des critères quantitatifs en fonction du pourcentage de tweets géolocalisés et du nombre moyen de tweets géolocalisés envoyés par utilisateur :

tweetoquant

Conclusion

Construire une géographie des réseaux sociaux à partir des représentations cartographiques offre une première entrée dans l’analyse de ces univers. Elle permet notamment de mettre en évidence, de rappeler l’une des règles cartographique essentielle : le choix  du planisphère et le choix des symboles en légende dépendent avant tout  de la vision du cartographe et de ce qu'il veut démonter. On est confronté continuellement au même dilemme : la carte est une représentation de référence dans un secteur où il est compliqué de trouver des repères y compris spatiaux. Mais dans le même temps, la carte est un élément de démonstration, d’argumentation.
Cette contrainte n’est pas spécifique à la thématique des réseaux sociaux, mais se retrouve dans toute démarche visant à cartographier le Web.
Par ailleurs, cette première présentation interroge aussi sur la notion principale mise en avant ici : la cartographie. Qu’est-ce qu’une carte dans le monde numérique ? Quelles formes prend-elle lorsqu’elle a pour thématique les mondes virtuels, Internet ou les réseaux sociaux ? Lorsque l’on procède à des recherche sur Google via le mot clé “cartographie des réseaux sociaux”, on abouti bien souvent à des schémas, des réalisations en infographies... Peut-on encore parler de "cartes” ? Quelle typologie proposer pour ces nouvelles formes “cartographiques”  à l’heure du développement de la géolocalisation ? Quelle définition lui donner alors dans le cadre d’une “géographie des réseaux sociaux” ?

A construire....

Annexes

Annexe 1 : l’infographie et Twitter, quelques exemples de réalisations

En parallèle de cet article, voici plusieurs représentations infographiques concernant Twitter (qui, à lui seul, mériterait une analyse approfondie...) .

 

Twitter est un véritable univers qu’il convient de cartographier

twitterverse

 

Cartographier la twittosphère média en France

 

 netscouade



La carte verte et subjective de la twittosphère francophone

french_eco_twitter_map

Le président Obama sous forme de tweets

obama

 

Annexe 2 : Cartographier l’Internet, représenter les médias sociaux (ressources supplémentaires)

Quelques autres pistes sur la cartographie du Web : Internet, les médias sociaux...

1. Planisphère des échanges Internet ( source : Buzzobserver)

internetmap


2. Cartographie des médias sociaux à la façon de "Gapminder" (Harvard Buisinee Review avec les données du Trendstream Global Web Index)

medias_sociaux


3. Prendre le métro du web 2.0 en 2008 (source : première position)

plan du métro web 2.0


4. Et sa mise à jour en 2009 (source : première position)

plan du metro web 2.0 maj


Sources

 

Introduction:

Enquêtes sur les usages d’Internet

Deux résultats d'enquêtes sur les usages d'internet menées par l'Ifop et TNS Sofres sur le site de veille d’Educnet, ou en lecture directe au format PDF pour l’Ifop et en ligne pour la TNS Sofres. L’étude de l’Ifop concerne surtout la France avec un focus sur Twitter à partir de la page 17. Il y est montré que Twitter a du mal à conquérir le marché français, en dépit d’une grande notoriété. Son public français recouvre principalement les internautes jeunes (18-24 ans), appartenant au CSP+ ou indépendants, principalement en Île de France ;  il touche aussi et surtout les étudiants.

Une première analyse : http://reyt.net/reseaux-sociaux/twitter-80-des-internautes-francais-en-ont-entendu-parler-7-en-sont-membres/4984
Autre enquête récente : http://www.marsouin.org/spip.php?article385

Les réseaux sociaux

La place de Facebook

La place de Twitter

Les enjeux de la géolocalisation


Cartographier les réseaux sociaux

 

Pourquoi cartographier les réseaux sociaux ?

 

Cartographie des services de réseaux sociaux en fonction des plates-formes

1. Planisphères des médias sociaux (2007-2010)

2. Utiliser le service de Google “tendances de recherche”

3. A l’échelle d’un service, le cas Facebook

 

Les pays imaginaires des réseaux sociaux

 

Le check in et la cartographie des géo-réseaux

 

Les représentations des réseaux personnels

 

Les multiples représentations cartographiques d’un réseau social: le cas de Twitter

 

Twitter, comment cela marche ?

 

Historique de Twitter

 

Quelles utilisations de Twitter ?

 

Présentation générale des usages des réseaux sociaux

Veille

Les Revues de Tweets

Publier un roman

Utilisation pédagogique des médias sociaux et en particulier Twitter

  • Utilisation en lycée professionnel : l’expérience de Laurence Juin

Les indiscrétions de Twitter

Twitter et entreprise

Les contenus  de Twitter

Les clichés de Twitter

Les réseaux sociaux et la politique (facebook et twitter)

Twitter, une arme pour terroriste ?

Curiosités et rencontres

Cartographie des tweets en direct

Cartographie d’un compte Twitter

La tweetographie

  • La Tweetographie: billets d'origine pubiés sur UrbanTik :

http://urbantick.blogspot.com/2010/06/new-city-landscape-tweetography.html
http://urbantick.blogspot.com/2010/01/new-city-landscapes-interactive.html

http://urbantick.blogspot.com/2010/09/new-city-landscape-san-francisco-and.html
http://urbantick.blogspot.com/2010/11/new-city-landscape-in-china.html

http://urbantick.blogspot.com/2010/11/new-city-landscape-barcelona.html

http://urbantick.blogspot.com/2010/11/new-city-landscape-world-view.html

  • Deux billets explicatifs :

http://gemtice.blogspot.com/2010/06/la-tweetographie.html
http://gemtice.blogspot.com/2010/06/tweetographie-2-cartographie.html

Remerciements

Les ressources proposées sont en très grande partie issues de Twitter; merci donc notamment à
@frompennylane, @jeremie34, @DMfrancais, @jeanlucr, @2vanssay, @SayapaW2, @albertedenis, @alozach, @erdelcroix, @nbenyoune, @jladat,  @urbantik, @netpublic, @CFORPmultimedia, @gtouze, @pedagotic, @lermigea, @eogez, @cjouneau, @willoxh, @batier, @chrism...

 

 Auteur : Jérôme Staub, webmestre du site de veille géomatique (INRP)


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