Atlas urbain européen
L'élaboration de l'Atlas urbain européen s'inscrit dans le cadre du projet GMES (Global Monitoring for Environnement Security). Il s'agit de fournir des données précises sur l'occupation du sol et l'expansion urbaine dans les 27 pays de l'Union européenne. Cette cartographie concerne les villes supérieures à 100 000 habitants telles que définies par l'Audit urbain, soit 305 agglomérations dans l'UE. Ce travail est en cours de réalisation et sera achevé en 2011. Les données seront actualisées tous les 3 ans. D'ores et déjà en mai 2010, plus de 150 villes sont accessibles.
Télécharger les données : http://www.eea.europa.eu/data-and-maps/data/urban-atlas
Spécifications
- Base de données : occupation du sol sur 305 agglomérations
- Nomenclature : 21 postes
- Support de travail : Images satellitaires SPOT à 2,5 mètres (2006/2007)
- Unité minimale de collecte : 0,25 ha en urbain et 1 ha en rural
- Format : vecteur
- Échelle d’utilisation : 1/10 000
- Projection : ETRS89-LAEA (European Terrestrial Reference System 1989 - Lambert Azimuthal Equal Area)
Types d'occupation du sol
Pistes d'utilisation pédagogique
1) Occupation des sols et calcul du taux d'artificialisation
On peut utiliser ces données pour faire ressortir l'artificialisation des sols dans et autour des villes. En France, entre 1982 et 2004, les surfaces urbanisées ont augmenté de 43%, tandis que la croissance démographique était de 11%. L'augmentation des espaces artificialisés est plus rapide que la croissance démographique, ce qui inquiète l'Agence Européenne de l'Environnement.
L'intérêt principal de l'Atlas urbain est de mettre à disposition des données sur l'occupation du sol beaucoup plus précises que celles disponibles dans Corine Land Cover : l'échelle de précision est de l'ordre de 1/10 000 (au lieu de 1/100 000 pour Corine Land Cover). Pour mesurer le degré d'artificialisation, on dispose d'une typologie prenant en compte les différents degrés de continuité ou de discontinuité du tissu urbain, ce qui permet de dépasser la simple opposition urbain / périrubain :
Exemple sur l'agglomération de Lyon
Type d'occupation du sol |
% du sol urbain
|
Continuous Urban Fabric (S.L. > 80%) | 22,5% |
Discontinuous Medium Density Urban Fabric (S.L. : 50% - 80%) | 59,9% |
Discontinuous Medium Density Urban Fabric (S.L. : 30% - 50%) | 16,1% |
Discontinuous Low Density Urban Fabric (S.L. : 10% - 30%) | 1,5% |
Zoom sur une frange urbaine (les dégradés de brun témoignent des extensions urbaines récentes)
La nature dans et autour de la ville (en vert foncé la forêt, en vert clair les espaces verts urbains et périurbains)
2) Etalement urbain et calcul de la tâche urbaine
La notion de "tâche urbaine" est intéressante car elle permet d'appréhender le fait urbain dans sa réalité matérielle., à partir du bâti auquel on ajoute en général les voies de communication. Sur la manière de calculer la tâche urbaine à partir de différentes bases de données et de différentes méthodologies, on se reportera utilement à :
Méthode de production d'une tâche urbaine par Philippe Loriot
Les bases de données d'occupation du sol -Thème tâche urbaine (document du CERTU)
Tâche urbaine de l'agglomération de Lyon
Requête attributaire utilisée :
"ITEM" = 'Continuous Urban Fabric (S.L. > 80%)' OR "ITEM" = 'Discontinuous Dense Urban Fabric (S.L. : 50% - 80%)' OR "ITEM" = 'Discontinuous Low Density Urban Fabric (S.L. : 10% - 30%)' OR "ITEM" = 'Discontinuous Medium Density Urban Fabric (S.L. : 30% - 50%)' OR "ITEM" = 'Discontinuous Very Low Density Urban Fabric (S.L. < 10%)' OR "ITEM" = 'Industrial, commercial, public, military and private units' OR "ITEM" = 'Fast transit roads and associated land' OR "ITEM" = 'Railways and associated land' OR "ITEM" = 'Port areas' OR "ITEM" = 'Airports'
Comparaison avec d'autres agglomérations
Etant donné que l'Atlas urbain fournit la même typologie pour toutes les villes européennes, il est intéressant de comparer les tâches urbaines entre elles.
Par exemple ici la tâche urbaine de l'agglomération de Lille
Requête attributaire :
la même que pour l'agglomération de Lyon (voir au dessus)
3) Emprise des infrastructures de communication
Sur la même base comparative, on peut mesurer l'emprise spatiale des infrastructures de communication (routes, autoroutes, voies ferrées, ports, aéroports...)
Exemple de Lyon :
Exemple de Lille :
Auteur: Sylvain Genevois