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Cartes historiques du peuplement du monde avec Global Mapper

Par Jérôme Staub - Dernière modification 27/04/2011 13:44

 Le thème introductif du nouveau programme de Seconde, « Les Européens dans le peuplement de la Terre », pose une difficulté en matière d’illustrations et de documents à étudier, en particulier sur le plan cartographique. La solution, choisie par un certain nombre d’éditeurs, aurait pu être d’utiliser les cartes réalisées par Jacques Bertin pour l’Histoire de l’humanité, atlas historique publié sous la direction de Pierre Vidal-Naquet (Hachette, 1987 pour la 1ère édition), reprises dans le premier tome de la Géographie universelle (Hachette/Relcus, 1990) et dans la Géographie du peuplement de Guy Baudelle (Armand Colin, 2000). Ces cartes ont tellement été diffusées qu’elles sont souvent données sans référence à leur auteur.

Or une nouvelle base de données, mise au point par K. Klein Goldewijk, A. Beusen et P. Janssen, est désormais disponible : History Database of the Global Environment (HYDE).

Comme le nom du projet l’indique, la démographie n’est pas la problématique centrale de ces recherches, puisqu’il s’agit avant tout d’étudier l’histoire de l’impact des hommes sur l’environnement depuis 12 000 ans. La question des densités de population n’est qu’un aspect de ce travail et on trouvera d’autres données sur ce site concernant l’utilisation des terres ou les émissions de gaz. L’avantage de ces données est d’abord qu’elles sont libres de droits. Pour qui manipule un peu les SIG, il est donc facile d’en tirer des cartes exploitables en classe. Les fichiers sont en format matriciel (ASCII) et donnent des images raster.

 

Pour les cartes mises en ligne sur le site de l’académie de La Réunion, le logiciel utilisé est Global Mapper, qui est un logiciel payant, mais il est évident que d’autres logiciels peuvent être utilisés. Le choix d’une projection azimutale équivalente s’inscrit dans une réflexion sur la représentation du globe dans sa totalité. La plus ancienne projection azimutale, en l’occurrence équidistante et centrée sur le pôle Nord, est due à Cassini et date de 1696 . Ce type de planisphère, relativement peu utilisé, a le mérite de montrer la totalité du globe dans sa rotondité et selon un point de vue « neutre », c’est-à-dire non européen. Il a été particulièrement utilisé par un cartographe « non conventionnel », Richard E. Harrison, durant la seconde guerre mondiale . Ce sont ces cartes qui ont influencé celle qui illustre le drapeau de l’ONU et qui, à l’origine, n’était que l’illustration du badge des participants à la conférence de San Francisco de 1945 .

Plus récemment, la projection polaire a été mise en avant par Christian Grataloup (« L’identité de la carte », Communications, 2005, N°77, pp. 235-251). On l’a retrouve dans l’Atlas de l’Europe dans le monde, sous la direction de Clarisse Didelon, Claude Grasland et Yann Richard (Reclus, 2008). Par rapport à ces cartes, la projection choisie a la particularité de revenir sur un centrage européen. Cela s’explique évidemment par l’intitulé même de la question puisqu’il s’agit d’étudier la place des Européens dans le peuplement du monde.

globe_reunion

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cependant, ceci pourrait être quelque peu critiqué au regard de l’historiographie contemporaine qui met l’accent sur l’histoire globale et sur l’histoire connectée. Le choix de l’européocentrisme peut étonner.

C’est la raison pour laquelle nous avons également intégré un globe, en projection orthographique, très « subjective », centré sur La Réunion (population en 2005). Pour éviter ce problème, le mieux est peut-être d’utiliser Google Earth et de faire tourner le globe… Ceci est désormais possible grâce au fichier KMZ ci-joint. Celui-ci peut être allégé en supprimant les cartes inutiles en fonction de l’activité envisagée.

 

 

globe_kmz

 

 

Auteur : Vincent Capdepuy, professeur d'histoire géographie au Lycée Ambroise Vollard - Saint-Pierre (La Réunion)


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